LE POIDS DE L'INTERNAT ET DE L'APPARTENANCE
Mais cet internat et ces rituels n'entretenaient-il pas une appartenance de groupe déconnectée du réel ?
Notre communauté gardait un contact avec le réel extérieur, Tous les jours le journal local, Ouest France, était affiché sans censure (pas de gros risque!) et largement discuté. Tous les élèves avaient un investissement extérieur dans le civil environnant soit le jeudi après midi, jour de relâche scolaire à l'époque, par des animations, des activités sportives ou culturelles, soit le week end. Chacun était dans une équipe de cinq ou six pairs qui au moins une fois par quinzaine échangeait pendant une heure sur des initiatives ou la régulation, et où la confiance établie permettait de confronter le vécu subjectif et de le relativiser. De plus, des professeurs prêtres, se voulant sans doute « modernes » n'esquivaient pas les questions intellectuelles humaines et/ou philosophiques.